L'AVARE AVEC JACQUES WEBER

Description

L'avare est le personnage principal de la pièce de Molière qui aurait pu s'intituler La Maison d'Harpagon car ce sont bien les effets de la pathologie de ce dernier sur la sphère familiale que la pièce met en jeu. Ici l'argent ne sert plus, Ici l'argent est placé, retenu, au secret, Il ne circule plus, Seule la possession compte, revêt le caractère de la valeur suprême, La place de dieu. Un Avare porté par deux géantsDeux monstres sacrés du théâtre n’étaient pas de trop pour camper cet Avare d’autant plus drôle qu’il est, de bout en bout, d’une parfaite justesse de ton. À la mise en scène, il y a Jean-Louis Martinelli, enfant spirituel de Patrice Chéreau et de Roger Planchon, directeur de compagnies à Lyon, Strasbourg et Nanterre, signataire d’un nombre impressionnant de grands classiques à l’affiche desquels se produisirent les meilleurs acteurs français. Dans le rôle-titre, on retrouve Jacques Weber, d’une présence aussi irradiante sur scène que face caméra, qu’il joue un Cyrano transi ou l’un des héros torturés du répertoire ibsénien.Et ce n’est sans doute pas un hasard si le pingre le plus moqué de notre littérature apparaît ici sous des traits vieillissants, incarnation d’une époque usée qui refuse de céder la place devant les aspirations généreuses de la jeunesse. L’argent thésaurisé y devient le levain d’un monde voué aux injustices et à la destruction. Une leçon plus vivante que jamais et qui n’en finit pas de trouver des échos parmi un public en quête de pertinences et d’impertinences. Read more